mardi 28 décembre 2010

Laisse-moi jouer, sale gosse !

Un de mes fidèles lecteurs m'envoyait l'article il y a quelques jours : Elle tue son fils qui la gêne lorsqu’elle joue sur internet (ou comment Le Soir titre comme des bourrins pour se la jouer DH, mais c'est une autre histoire). En résumé : une Coréenne étrangle son fils de 3 ans car elle avait joué "en ligne" et voulait se reposer alors que ce sale morveux pisse par terre et pleure.

Je passerai sur les imprécisions journalistiques de ce ticket AFP, maintenant devenues classiques, pour me concentrer sur un phénomène récurrent de ces dernières années : le média francophone -français plus précisément- et ses organismes satellites, me semblent particulièrement acharnés contre le jeu vidéo.

Entre les "meuporg" de monsieur de Rincquesen (déjà linké précédemment sur ces pages mais un petit remix s'impose !), les attaques de "Familles de France" contre des jeux has-been avant d'avoir vécu (A mort Second Life! - ça date mais ça me fait toujours marrer) ou last but not least les journalistes de France Télévisions (encore eux!) et, pire, de Libération, qui ne vérifient pas leurs sources quand "147 otakus se suicident en ingérant des poches de silicones" (ça date encore plus mais fallait que j'en parle! voilà la vidéo), j'ai l'intime conviction que depuis quelques années, il y a comme un climat qui mélange méfiance, peur de l'inconnu et comportement réac à deux balles concernant le jeu vidéo, particulièrement le jeu en ligne. Cette brève de l'AFP ne semble pas échapper à la règle.

Quand ma gamine me demande de l'attention alors que je suis en plein donjon sur WoW, je demande un petit AFK à mes compagnons d'infortune, au pire je me fais remplacer. Pour d'aucuns je suis donc un père indigne qui n'accourt pas DANS LA SECONDE (omagad!), pour les autres je suis "encore un putain de parent gamer qui doit s'absenter". Perdant dans les deux cas, une situation difficile s'il en est!

Mais au bout du compte elle a son câlin, sa tétine en bouche et un "maintenant tu es sage, papa heal en donjon, et 4 personnes l'attendent !". OK, elle est encore toute petite et se rendort illico... quand elle me courra dans tout le salon avec des fourchettes dans les yeux en se cognant à tous les meubles, peut-être que je serai encore plus réactif, n'empêche : on a une passion dévorante et chronophage, c'est clair. Il y a des priorités dans la vie aussi. N'y a-t-il pas moyen d'harmoniser gentiment le tout - au prix bien sûr de discussions, de concessions et de respect dans le couple, ainsi que de "NO SKILLZ" / "NAAB" / autres noms d'oiseaux sur nos communautés virtuelles, il faut de tout!

En gros, le meurtre dont il est question dans l'article est une histoire sordide - mais moins que celles dont nous abreuvent les scénaristes de Law & Order : SVU (en VF New York Unité Spéciale) depuis 12 saisons - et ça continue!
L'histoire sordide, disais-je, n'en reste pas moins un fait divers de bas étage, qui est relayé par la presse internationale (et surtout française!) (*) sans aucune critique ou avis un tant soit peu documenté, et mon esprit vidéo-ludique devenu un brin paranoïaque au fil des ans ne peut pas s'empêcher d'y déceler comme une nouvelle tentative d'attaque pernicieuse.

Non vous ne nous aurez pas ! On continuera à jouer, à découvrir nos mondes oniriques et pire ! On en enseignera la passion à nos enfants ! MUHAHAHAHA !

(*) ah zut, et par moi aussi maintenant ! ^^

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