mardi 1 novembre 2011

Portal 2

Je viens à l'instant de finir Portal 2 et je me disais que ça valait bien un petit article, surtout au vu de la baisse d'activité sur ce blog !

Portal est un jeu Valve basé sur le moteur de Half Life et sorti en 2007, un petit ovni du genre dans le style jeu de plateforme / énigmes. Je ne vous ferai pas l'affront de me la jouer wikipedia, et vous donne plutôt le lien tout de go : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portal_%28jeu_vid%C3%A9o%29

Je mettrais cependant l'accent sur deux points de cet excellent jeu :
  • Le "Companion Cube", objet que l'on retrouve tout au long du parcours, est devenu emblématique de la série, on le retrouve d'ailleurs dans le 2. On en a même fait des peluches, que ma fille possède ! Merci encore au copain geek qui se reconnaîtra, ça c'est du cadeau de naissance ;)
  • L'idiome "The Cake is a Lie". Tout au long de Portal 1, l'intelligence artificielle maléfique GLaDOS raconte au joueur qu'à la fin des tests que le joueur doit poursuivre, la récompense sera un gâteau. Rapidement l'aventure met à jour la partie "underground" du centre de tests où abondent les graffiti affirmant que le gâteau n'est qu'un mensonge. Cette citation emblématique a été reprise plusieurs fois, notamment sous la forme d'un Achievement sur WoW - où je viens d'apprendre que la phrase se retrouve dans un épisode de All In The Family (5:50 sur la vidéo). Knowyourmeme reprend d'ailleurs tout ça; on y apprend que l'absence du gâteau dans Portal 2 est totalement voulue !

Portal 2 donc, est la suite de cet excellent jeu et est sorti en avril 2011. J'ai attendu une petite promotion Steam "2 pour 1" pour me le procurer à un prix raisonnable, et voilà que je viens de le terminer tranquillement.

Le principe est exactement le même que dans le 1 : des salles, un "portal gun" qui tire des portails orange et bleu, et des lois de physiques à comprendre pour pouvoir se sortir de ces plateformes facétieuses. Tout cela mené par un scénario absolument génial, plutôt original, et truffé de moult rebondissements, pour briser la trop grande monotonie qu'aurait été une simple succession de salles de tests.

Dans les coulisses dès le début, ici avec Wheatley, le "processeur de moralité" de GLaDOS au fort accent british, qui vous en fera voir de toutes les couleurs.


Tout en évitant de trop "spoiler" sur le jeu, sachez que vos pérégrinations dans les coulisses d'Aperture Science vous emmèneront vers une partie plus ancienne du complexe, où l'on apprend pas mal de choses sur celui-ci, sur les fondateurs, etc.

L'entrée visiteurs du complexe

Cave Johnson, feu CEO d'Aperture, concepteur de tout ce merdier. Ici avec des enregistrements de sa voix qui vous saoulera bien vite !


La jouabilité est extrêmement proche de Portal 1 je dois dire, et on peut noter l'apparition des "gels" de couleur. Ce sont des gels aux propriétés particulières, soumis à des mécaniques de fluides assez bien rendues dans le jeu d'ailleurs. Ces gels sont amenés via des tuyaux qui traversent à peu près tous les niveaux, et que l'on doit souvent dévier à l'aide de portals, afin de couvrir le sol ou le mur adéquat pour poursuivre l'aventure. Parmi les gels on retrouve :
  • Le rouge : permet d'accélérer la course. Utile avant un tremplin pour sauter plus loin, ou avant un mur sur lequel on place un portail, pour avoir un bon "momentum" au portail de sortie.
  • Le blanc : roche lunaire en gel. Oui on apprend que les surfaces permettant de placer des portails ont en vérité été traitées à la roche lunaire. Ici le gel permettra de placer des portails sur des surfaces qui sans lui, ne le permettraient justement pas.
  • Le bleu : le gel élastique qui permet le rebond. Plus haut est la chute sur le bleu, plus haut est le rebond. À noter qu'il n'y a pas de perte de puissance avec des rebonds successifs.
  • L'eau : que l'on ne retrouve que dans quelques niveaux, permet de "laver" les autres gels.
Le gel blanc en action, sorti d'un portail en hauteur via un momentum. Notez le rendu agréable des fluides.


Et sinon on retrouve tous nos amis habituels: les plateformes actionnées par les boutons pressoirs sur lesquels déposer des cubes, les turrets de défense, les murs en pente pour sauter en diagonale, etc.

Nos amies les turrets, toujours aussi sensibles au déséquilibre, mais toujours aussi dévastatrices si elles nous repèrent.

Le scénario n'est pas en rade donc, avec les rebondissement évoqués ci-dessus mais que je peux difficilement détailler sans gâcher la joie de la découverte. Sachez juste, parce que ça n'a pas une influence réelle sur le jeu, que l'héroïne (vous saviez qu'à l'instar des Tomb Raider, on incarnait une femme hein ?) s'appelle Chell, on le sait enfin !


Le bon vieux truc du strafe dans un portail contigu à un autre, pour se voir soi-même. Voici donc Chell !


Portal 2, c'est le retour au plaisir solitaire, la consécration du jeu vidéo comme on l'aime, la possibilité de frapper la touche Escape pour mettre le jeu en pause et s'occuper des urgences familiales, tout en gardant un plaisir intact le long de l'expérience de jeu.
Un jeu d'ailleurs pas trop compliqué, mais suffisamment que pour donner du fil à retordre sur certains tableaux - j'ai dû aller voir deux fois sur Youtube une solution car je rechignais à rester calé plus d'une demi-heure sur une partie de niveau où je ne voyais absolument pas comment diable progresser.

À noter au passage que comme dans le 1, on a droit à une petite chanson de fin, en deux parties. D'abord une sorte d'opéra en italien, apparemment chanté par la même actrice-chanteuse qui incarne la voix de GLaDOS. La traduction s'avère nécessaire pour les non italophones qui veulent apprécier à sa juste valeur les références et explications. Voici la vidéo, major spoiler je préviens, n'allez pas voir si vous voulez garder un minimum de surprise !
Et pour finir, la second partie de la chanson, sous la forme d'une composition absolument géniale dans la même veine que le "Still Alive" du 1 : "Want you gone" (re-major spoiler alert!).

Un must-have de 2011, assurément !