mercredi 11 janvier 2012

Terraria

Comment j'ai débarqué là-dessus..

Les soldes de Noël sont arrivées sur Steam, et je lorgnais depuis pas mal de temps un jeu à la Minecraft mais en 2D du nom de Terraria, mais qui était encore un brin trop coûteux pour une expérience incertaine. Les soldes aidant, je me suis laissé tenter et force est de reconnaître que je suis bien accroc!

En apparence, le concept est un peu similaire à Minecraft : un jeu plutôt moche ("sprites en hommage aux jeux 16-bits", disent-ils), dans lequel on creuse le monde aléatoire pour récolter des blocs ou du minerai. On place les blocs pour des constructions et on transforme le minerai pour améliorer ses outils et ses armes.

A l'usage, Terraria s'avère cependant moins orienté construction et beaucoup plus orienté plate-forme et arcade. Dans un monde en 2D, ça semble logique...

Contrairement à Minecraft, votre personnage évolue dans un monde certes aléatoire mais fini, dont la taille est décidée à la création (Small, Medium, Large). Même un monde "Small" reste relativement énorme :

Monde "Small" mappé avec un programme externe. Chaque pixel est un bloc, le perso fait 3 blocs de haut, oui, c'est profond!

Comme vous le voyez, le sous-sol est assez gigantesque et constellé de cavernes, et le monde contient des biomes bien distincts (jungle, désert, Donjon, enfer, etc)

Ça commence !

Au départ, on se demande bien ce qu'on peut faire. Il y a certes un personnage non joueur (NPC) appelé le "Guide", à qui l'on peut demander de l'aide, mais ses informations sont succinctes et parfois un peu floues.

Le meilleur me suis-je dit, est donc de trouver la base de connaissances sur le Net (a.k.a. le wiki) et d'explorer un peu quelques pages. Il y a en vérité deux wikis Terraria :
Le premier semble l' "officiel", mais le second est plus souvent référencé sur Google et semble avoir une communauté plus active, donc c'est celui-là que je consule généralement.

Minecraft vs Terraria

Le raccourci qualifiant Terraria de "Minecraft en 2D", je l'ai fait aussi. Pourtant...

Peu avant sa sortie officielle, Minecraft a introduit un série de changements majeurs; je pense notamment à la "chaîne d'événements" quasi inexistante au début : il faut miner du diamant, pour pouvoir miner de l'obsidienne, pour aller dans le Nether parce que obligatoire pour chopper des blaze rods, puis trouver le Stronghold, pour reconstituer le portal vers The End, et tuer le dragon. La chaîne en question étant relativement simpliste.

Dans Terraria, c'est beaucoup plus complexe, part un peu dans toutes les directions et s'entrecroise de nombreuses fois.

Pourtant l'idée de Terraria est la plus simple du jeu vidéo : tuer les boss et ramasser du loot. On sent que le jeu a vraiment été pensé comme ça, en proposant accessoirement de la construction, alors que Minecraft est à mon sens carrément l'inverse.
Ici il faudra donc penser équipement, sets d'armure, sorts et armes plutôt que d'embellir sa maisonnette ;)

Justement, que faire donc ?

Au départ et très rapidement, construire un petit abris. La nuit, les zombies arrivent, accompagnés ici d'yeux volants. La petite épée de cuivre que l'on reçoit au début avec ses 2 ou 3 points de dommage, ne vont pas être d'une extrême utilité contre ces monstres de base qui ont déjà plus de 40 points de vie ..
L'abri en question évoluera vite en maisonnée pour NPC. En effet, le jeu comporte une foule de personnages non joueurs très utiles, qu'il faudra "débloquer" par des actions diverses.

Ma première maisonnette, construire à l'arrache en flanc de montagne, oui elle r'semb' à rinn mais regardez comme les NPCs la trouvent accueillante! ;-)


Et puis, on creuse! Comme un ami en particulier, parmi ceux qui jouent à Terraria, aime à le mimer : "tictictic". En effet le bruit de la pioche sur les blocs de pierre ou de minerai est caractéristique, sans être (trop) crispant.

Comme vous pouvez le voir sur la capture ci-dessus, j'ai creusé mes premiers tunnels en pensant Minecraft (en "escalier"), or il faut s'en affranchir. Le mieux reste encore de creuser en ligne droite verticalement, et d'apposer sur les murs des plateformes en bois en guise d'échelons. Le bois se récolte très facilement et quelques grands arbres abattus vous procureront moult planchettes.

Je parlais ci-dessus de chaîne d'actions à effectuer, je vous donne un petit exemple :
On commencer avec des outils et armes en cuivre. Il faudra donc trouver plus de cuivre pour se faire des armures en cuivre. Au passage récolter du minerai d'argent et d'or pour les upgrades.
A noter que fabriquer un outil ou une pièce d'armure demande un nombre assez important de ressources.

En effet il n'y a pas de "durabilité" dans Terraria, et un personnage qui meurt suivant les réglages, soit perd la moitié de son argent (Softcore), soit perd son équipement (Mediumcore) soit meurt définitivement (Hardcore). Notez que ce paramètre est sauvegardé avec le personnage, donc si vous voyagez dans un autre monde avec lui, le paramètre le suivra!
En somme, je ne vois pas l'intérêt de s'infliger d'idiotes pertes de temps, je joue en Softcore et n'ai jamais peur de perdre un item, c'est une bonne chose : une pioche en or prendra un certain temps à être fabriquée, et du reste sera essentielle pour passer au prochain "Tier" de minerai à récolter!

Oui Terraria fonctionne plus que jamais avec un concept de "Tier", que ce soit dans l'équipement (par exemple les armures) ou dans les ressources (les minerais) : il faut impérativement quelques pièces d'un "Tier" avant de pouvoir aborder la suite du contenu : je creuse donc avec ma pioche en cuivre, pour récolter de l'argent ou de l'or. Avec ma pioche en or je peux récolter de la Demonite, qui est plutôt rare. En tentant d'en récolter je me fais suffisamment d'or pour me faire de belles armures, et avec chance je tombe sur quelques objets magiques çà et là dans quelque maison souterraine obscure.

La maison souterraine typique, havre de bois au milieu des cavernes de pierre/terre, qui contient toujours un coffre et souvent des statues. Les coffres contiennent du loot intéressant la plupart du temps, et parfois même uniquement accessible de la sorte (tels que l' accessoire double jump, l'outil pour téléporter au spawn point, etc.)

Les Boss

La suite du jeu consistera à amasser suffisamment d'équipement pour affronter les "boss", qui eux mêmes sont déterminants pour la suite du jeu, que ce soit en débloquant du contenu ou en lâchant des ressources uniques.

Les "Boss" sont au nombre de 4 (+1 optionnel) : l'Eye of Cthulhu (qui peut spawn aléatoirement ou être invoqué), le Eater of Worlds (qui s'invoque de 2 manières possibles), Skeletron (qui ne peut apparemment se tuer qu'une seule fois par monde) et le Wall of Flesh (idem), qui est le but ultime de la première étape du jeu.

Mes combats contre le Eye of Cthulhu et Skeletron

Justement, je tue le Eye et le Eater of Worlds pour récolter une bonne quantité des composantes nécessaires à mon prochain "Tier" d'armes/armure/outils (en l'occurrence : "Demonite").
Très utiles pour pouvoir affronter Skeletron (qui est déjà plus costaud), pour libérer l'accès au donjon, et pouvoir récolter encore plus de matériel.

Une fois le Wall of Flesh décimé, cela fait passer tout le monde en "Hard Mode", où de nouveaux mobs plus costauds apparaissent, à la Corruption s'ajoute le Hallow, tous les boss sont plus forts et de nouveaux minerais font leur apparition.

Au moment où j'écris ceci, je suis d'ailleurs quasiment prêt à affronter le Wall of Flesh, qui ne promet pas d'être une partie de plaisir, et devra probablement nécessiter plusieurs joueurs.

Le multiplayer

A ce propos, le multiplayer n'est pas un exemple de facilité d'utilisation et de maîtrise d'interface. On se serait attendu, dans un jeu distribué sur Steam, à avoir une option "Join Game" en cliquant sur un ami mais que nenni ... Voici la procédure :
  • Il faut choisir quelqu'un qui "host" le jeu. Ce joueur prend un de ses persos et "host" une partie sur une carte existante ou nouvelle.
  • Le Host doit fournir son adresse IP à ses compagnons. De nos jours beaucoup de gens ont des "Box" Internet auxquelles est relié un réseau local; il faudra donc aller dans le menu administrateur de celle-ci pour choper l'IP réelle de votre connexion.
  • Il faut débloquer le port sur lequel on démarre le Hosting (par défaut : 7777, changeable) et le faire suivre jusqu'à la machine du Hoster (option LAN Servers dans la BBox Belgacom par exemple)
  • Les autres s'y connectent.

Avant de découvrir la subtilité du port à faire suivre, on a utilisé des logiciels d'émulation de réseau interne (Hamachi, Comodo etc.) mais c'est une peu bancal.

J'aime l'idée que le perso a un fichier de sauvegarde à lui (avec son équipement et deux coffres liés au personnage : la Piggy Bank et le Safe, cher mais ô combien utile) et que le Monde a la sienne également. On peut donc se balader avec n'importe quel perso dans n'importe quel monde. Enfin... c'est une médaille qui a son revers : avec un perso over-équipé, je rejoins des amis qui commencent et ... ben ce n'est pas très drôle (pour eux ! héhé), je l'admets.

Problème conséquent du Hosting personnel: si la personne qui "détient" le fichier du Monde n'est pas connecté, eh bien les autres ne peuvent y jouer. Pour remédier à cela nous utilisons un espace de stockage public sur lequel, après chaque session de jeu, nous déposons un backup du monde en cours (cela demande un minimum de gestion pour éviter les développements de mondes en parallèle).

Autre possibilité : "louer" un espace pour mondes Terraria, sur des services tels que Terraria Online (aux USA ou en France), pas trop cher au demeurant et accessible en permanence.

Tictictic, un creusage de concert

Nous n'avions pas de golden key pour ouvrir ce maudit coffre au contenu alléchant.


Activité de papa ?

Terraria est un jeu très prenant et qui se prête un peu moins à des situations "je dois pouvoir sortir du jeu à tout moment" comme par exemple Minecraft, qui permettait de sortir à tout moment et de reprendre le jeu exactement où on l'avait abandonné.

Dans Terraria, en effet, une sortie du monde implique d'office, au retour, une réapparition au "spawn point". Alors oui on peut certes changer ce dernier grâce à un lit (comme par hasard!) mais le problème reste embêtant. Enfin je dis "problème" mais ça peut aussi être très utile en cas de paumage total dans des cavernes obscures, chargé de minerai à déposer ou fondre.

En pleine exploration, j'ai évidemment pensé, dans les cas d'urgence en question (et il y en a eu!), à me faire une mini-"cage" de protection en pierre/terre autour de moi, mais c'est loin d'être 100% sécurisé, voire périlleux car certains mobs se baladent ou lancent des sorts dans l' "arrière-plan" du jeu, tout en pouvant vous atteindre sur l'avant-plan, ce qui est fâcheux. Et on n'a pas nécessairement l'envie de revenir au spawn point et de se retaper l'autre bout du monde pour continuer l'exploration.

D'un autre côté, en Softcore (comme dit ci-dessus je recommande chaudement de ne pas jouer dans un autre mode), la mort n'est pas si pénalisante pour peu qu'on ait pensé à "banquer" son argent de manière fréquente lors des expéditions.

Bref, je dirais que Terraria est plutôt à réserver pour les soirées où les enfants dorment, en espérant qu'il ne faille pas intervenir pour un cauchemar ou nez bouché ;)

Tictictic.


En guise de bonus: une petite vidéo faite par mes soins, où je montre un kill rapide du "Eater of Worlds", grâce à un arme surpuissante que j'ai eu la chance d'obtenir assez rapidement:

1 commentaire:

  1. Correctif : En single player (pas en multi), si vous rendez la fenêtre Terraria "inactive" (par exemple en allant sur votre browser préféré ou simplement en minimisant la fenêtre), le jeu se met en pause automatique. MERVEILLEUSEMENT utile!

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